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Impunité et abus de pouvoir…


harcèlement
Le harcèlement scolaire en images

Un post de la philosophe Marie Robert (@philosophyissexy ) a évadé mon esprit et m’a incitée à une réflexion sur ces sujets :


D’une cour d’école à un plateau de cinéma, d’une réunion de famille aux bureaux d’une entreprise, comment se fait-il que certaines personnes, dont la fonction, le rôle, le titre, le nom ou le prestige confèrent une espèce de confiance absolue doublée d’une quasi-impunité, abusent de ce privilège et s’en servent comme d’un pouvoir auprès de celles et ceux qui, innocents, vulnérables (par leur position : jeune, débutant, en manque de confiance, ou tout simplement femme…) deviennent ainsi des proies ?


Comment se fait-il ensuite que ces proies, devenues victimes, se taisent ou parlent enfin, plusieurs années voire décennies après les faits, déployant une énergie colossale pour se protéger d’être elles-mêmes mises en cause, devant « prouver » leur bonne foi et le fait d’avoir été victime ?


Cela me rappelle le test de Milgram réalisé dans les années 60, qui avait conclu que l’être humain, dans son écrasante majorité, « obéit » à un ordre (même malveillant, humiliant ou malsain) dès lors qu’il est demandé par une autorité considérée comme légitime. Peut-être est-ce là un début d’explication au problème (et en aucun cas une justification) ?


Le chemin semble encore long, et tous les cas auxquels je pense, aussi différents et complexes soient-ils (toutes les formes de harcèlement, de chantage, d’agression ou d’intimidation), ont ceci en commun : une situation d’emprise ou d’abus de pouvoir absolument intolérable, qui se traduit souvent par une forme d’impunité. Comme si un statut, un nom, un titre, une fonction, rendaient certaines personnes intouchables…


La prof de sport de « Je leur dirai que j’ai rêvé » était intouchable. Le directeur de Julie, que l’on retrouve en tant que mari d’une protagoniste dans « Les petits signes extérieurs du bonheur » aussi. Parce qu’ils avaient aux yeux de tous une légitimité, une aura, une position hiérarchique, parce qu’ils inspiraient le respect et poussaient leurs victimes au silence.


*Illustration réalisée par des élèves de Sandrine, professeur d'Anglais en collège.

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©2021 par Stéphanie Lambert-Mesguich auteure. Créé avec Wix.com

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