Je propose de reformuler :
« Le manque d’argent empêche la satisfaction des besoins vitaux et rend quasi impossible l’accès au bonheur, mais en aucun cas l’argent garantit le bonheur ».
Je fais ici référence à la base de pyramide de Maslow et aux besoins fondamentaux (boire, manger, dormir, se loger).
Or une fois ces besoins satisfaits -dans ce cas, nous faisons partie du faible pourcentage des plus riches de la planète-, je ne vois pas en quoi l’argent rend heureux.
C’est notre société de consommation qui veut de nous le faire croire. Certes, j’ai ressenti de la joie -éphémère- lorsque je me suis achetée ma première voiture, de jolis vêtements, je ne le nie pas.
Et après ? Le bonheur se réduit-il à la seule possession d’objet matériels ? À un compte en banque bien garni ? À une grosse voiture ? Et d’ailleurs pour quoi faire ? Pour son plaisir personnel ? Pour épater ses voisins ? Pour faire croire qu’on a « réussi dans la vie » ? Pour susciter l’envie ? Pour se donner un nouveau challenge et surenchérir : posséder encore plus ?
Plutôt que continuer à alimenter un système -que je trouve absurde, créateur d’inégalités, destructeur- qui semble à bout de souffle, n’est-il pas plus utile de léguer un héritage immatériel mais juste vital à nos enfants ? Un esprit critique, une vraie capacité à réfléchir, une conscience pour leurs descendants, un respect du vivant au sens très large, une capacité à s’émerveiller devant la nature ou une œuvre d’art, et surtout une ouverture aux autres cultures -l’Occident n’est pas le centre du monde-.
Je crois que nous, occidentaux, n’avons jamais été aussi riches et pauvres à la fois.
N’oublions pas que l’argent ne peut acheter que ce qui est à vendre. La santé, l’amour, le bonheur ne sont pas en vente à ma connaissance.
Dans « Je leur dirai que j’ai rêvé », Vincent disait : « l’argent n’a pas de valeur ». Dans mon prochain livre, je tenterai de remettre en cause notre petit monde du matériel et des apparences à travers une satire sociale…
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