« Qu’on écrive un roman ou un scénario, on organise des rencontres, on vit avec des personnages : c’est le même plaisir, le même travail, on intensifie la vie. » François Truffaut
Une amie m’a récemment interrogée sur l’origine de mes histoires, s’il y avait du vécu, ou non.
Je lui répondu de la manière suivante :
De ressentis vécus ou supposés, observés : oui, tout à fait. L’isolement et le sentiment de culpabilité d’une personne harcelée, l’amitié au sens le plus noble du terme, le tourbillon de la vie étudiante, le monde de l’entreprise, le déracinement lorsqu’on quitte des lieux chers, parmi tant d’autres thèmes…
De faits vécus : non. Je ne suis aucun de mes personnages, même s’il peut y avoir des bouts de moi ou de personnes croisées dans ces mêmes personnages. Les faits ne sont que fiction dans mes récits. Néanmoins, il m’est arrivé de réaliser à la relecture combien mon inconscient avait travaillé. En relisant « Les petits signes extérieurs du bonheur », j’ai perçu qu’il y avait dans Alex un peu d’une personne de ma famille qui m’était très chère. C’était pourtant totalement involontaire lors de l’écriture.
De lieux inspirants : oui, et cela sera le cas dans mes prochains récits. La Corse était présente, presque comme un personnage dans mon premier livre. La région bordelaise servait d’arrière plan dans mon deuxième roman. Dans le troisième, une partie de l’action se déroulera au cœur des volcans d’Auvergne et un des personnages évoquera ses liens singuliers avec l’Afrique…
François Truffaut avait raison. Personnellement j’écris pour ces raisons là. Pour « intensifier » ce qui fait que je suis heureuse de me lever chaque matin.
Alors il y aura un troisième roman, j’en reparlerai bientôt. Il y sera question d’amitié, de carrefours de vie et de dilemmes, de quête de sens, de racines et de déracinement, et d’inspiration pour Julie, de « Je leur dirai que j’ai rêvé », qui reviendra au cœur de l’intrigue…
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