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Le livre que j’ai mis 30 ans à écrire...

Photo du rédacteur: Stéphanie Lambert-MesguichStéphanie Lambert-Mesguich

Le livre que j'ai mis 30 ans à écrire

Années 80. Pendant mes heures perdues, je griffonnais des bouts d’histoire. Des envies d’ailleurs, une quête du Beau, des tentatives d’association entre les images, les situations, et la musique, omniprésente. Tout était rangé dans les tiroirs de ma chambre, dans mon journal intime et un peu aussi dans ma tête.


Été 1992 : l’heure des choix (et donc des renoncements). Il y a les « petits » choix, petits parce qu’assez faciles à gérer, a priori sans grandes conséquences (quoique… l’effet papillon demeure une possibilité). Et il y a les choix plus complexes, ceux dont on connaît le caractère irréversible, ceux qui nous mènent vers l’imprévisible, l’inconnu, ceux dont on sait qu’ils vont impacter le cours de notre vie.


Le tournant fut pour moi l’été 1992. Un choix assumé, réfléchi bien que précipité, qui déclencha cette envie qui me suit encore aujourd’hui (avec joie) : imaginer des hypothèses, et les ramifications de possibilités qui en auraient découlé si la décision avait été différente…


1995. Un jour, dans la cafet de l’EM Normandie face à une copine de promo qui m’expliquait tirer les cartes et croire en le destin (je m’en souviens comme si c’était hier !), j’ai eu soudain ma première idée d’histoire à développer pour de bon. Au début c’était un projet de scénario. Les années ont passé. Le scénario évoluait avec moi. J’avais l’impression qu’il ne serait jamais terminé. J’en parlais à certains collègues. Je me suis documentée, formée. J’ai changé de job. J’ai monté ma boite.


25 ans plus tard, 2020 pointe le bout de son nez et bouleverse le monde. Je décide de vendre mon entreprise et je prends une résolution : désormais j’arrête de parler de ce que j’envisage, de ce que j’aimerais accomplir sans action concrète. J’arrête de dire : je fais.


Je garde en partie l’idée de départ. Je supprime des chapitres entiers que j’ai mis des jours à écrire (mais attention : je les garde de côté « au cas où »…).


En 2021, le scénario s’est transformé en roman : « Je leur dirai que j’ai rêvé ».


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©2021 par Stéphanie Lambert-Mesguich auteure. Créé avec Wix.com

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