Les dédicaces se suivent, et ne se ressemblent pas (sauf sur un point précis : un accueil toujours extrêmement agréable et chaleureux).
Elles ne ressemblent pas tout simplement parce que je rencontre à chaque fois des personnes tellement différentes, surprenantes, qui me partagent leur parcours avec tant de sincérité, sans tabou, que je ne suis jamais au bout de mes surprises.
Je rencontre des hommes et des femmes, des jeunes et des moins jeunes, des personnes qui aiment lire et d’autres un peu moins, des gens qui ont eux aussi des projets d’écriture, qui hésitent à se lancer, et enfin celles et ceux qui me bouleversent lorsqu’ils me confient leur parcours cabossé, le drame qui les a brisés, ou encore la maladie qui les ronge et dont ils savent qu’elle les emportera bientôt.
Les dédicaces offrent cette expérience hors du commun de parler avec toutes ces femmes, tous ces hommes, que l’on n’oserait aborder comme ça dans la rue, à un arrêt de bus, ou ailleurs…
Parce qu’accoster de la sorte serait probablement perçu comme une intrusion, une forme d’indiscrétion, dans notre société où l’on regarde davantage nos écrans que ce qu’il y a autour, où l’on se replie trop souvent sur soi, je trouve.
Le livre offre un formidable prétexte au dialogue et à la découverte, et en cela ces moments d’échanges sont inestimables, riches et passionnants. Je reviendrai sur ce point : plus le temps passe et plus j’ai l’impression qu’on a besoin d’un prétexte pour se parler, alors qu’il me semble que l’on n’a jamais eu autant besoin de lien social. (Petite parenthèse : avoir un chien constitue en soi un excellent prétexte, je le vois tous les jours lorsque je me promène avec le mien !)
De nouveau je tiens à remercier toutes les équipes de la FNAC de Biganos, du Caudéran Presse, de Carrefour pour leur accueil, ainsi que les correspondants du journal Sud-Ouest et de La Dépêche du Bassin pour les articles parus récemment.
Petit focus sur un samedi à Langon...
La veille de la dédicace, en baladant mon chien dans le quartier, mon regard s’est arrêté sur une bicyclette bleue garée à deux pas de chez moi. J’y ai vu une jolie synchronicité, le visage de Laëtitia Casta m’est apparu, sublime dans le rôle de Léa, et je me voyais déjà à Langon.
La journée aurait pu être longue avec la chaleur soudaine et écrasante de ces derniers jours dans le sud-ouest. Il n’en fut rien : que de belles rencontres (je n’ai néanmoins pas croisé George Corraface…), que de beaux échanges avec les futurs lecteurs (et aussi les équipes vraiment sympas de l’espace Culturel Leclerc de Langon).
On a parlé de lecture bien sûr, mais aussi de notre société, du poids des apparences (cœur du sujet des « Petits signes extérieurs du bonheur »), de harcèlement scolaire, de l’école, d’éducation, de certaines valeurs qui se perdent, de voyage, de l’Afrique, de travail, de nos rythmes parfois un peu trop fous (qui nous feraient oublier à quel point chaque jour devrait compter), de mobilité géographique, du sud-ouest, de notre belle région et des extraordinaires richesses de toutes les régions de notre pays, des montagnes, de l’océan, de la Corse (et des Corses ), de notre monde qui vrille, et tant d’autres choses.
J’ai fait hier ce que j’ai toujours aimé : refaire le monde. Avec des personnes que je ne connaissais pas et avec lesquelles nos points de vue se rejoignaient. Ça fait plaisir et cela donne de l’espoir de rencontrer des gens ouverts, avec une curiosité qui éveille et alimente l’esprit critique, que ce soit à travers la lecture, la culture ou le simple fait de discuter. On a vraiment plus que jamais besoin de ça.
Futurs lecteurs de Langon et d’ailleurs, merci à vous pour ces moments !
Merci également au journal Le Républicain pour son article.
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