Souvent les lecteurs posent la question lors des salons et dédicaces…
Parce que le cinéma m’inspire autant que la littérature, Truffaut et Kundera me viennent à l’esprit à ce moment là :
« Les films sont plus harmonieux que la vie, Alphonse. Il n'y a pas d'embouteillages dans les films, il n'y a pas de temps morts. Les films avancent comme des trains, tu comprends? Comme des trains dans la nuit. » La nuit américaine, François Truffaut
Voilà peut-être une des multiples raisons qui nous poussent à écrire, mais aussi à lire, à regarder des films… Un des compliments qui me flatte le plus est probablement lorsque les lecteurs me disent avoir lu mon roman d’une traite, ou presque. Sans embouteillage, sans l’envie de faire demi-tour, ou, pire encore, se s’arrêter définitivement.
Parmi ces raisons qui nous donne l’envie d’écrire, il y a aussi, je pense, la quête de liberté. Le scénariste et l’auteur disposent d’un luxe inestimable : tout est permis, autant dans la construction des personnages que dans le récit. Tout peut être envisagé. Des hypothèses, des choses que l’on ne souhaite pas spécialement vivre ou expérimenter, mais que l’on aime imaginer, sans conséquences dans nos vraies vies.
Le fameux « et si ».
Comme l’écrivait Milan Kundera dans L’insoutenable légèreté de l’être:
« Les personnages de mes romans sont mes propres possibilités qui ne sont pas réalisées. C’est ce qui fait que je les aime tous et que tous m’effraient pareillement. Ils ont, les uns, les autres, franchi une frontière que je n’ai fait que contourner. C’est cette frontière franchie (la frontière au-delà de laquelle finit mon moi) qui m’attire. Et c’est de l’autre côté seulement que commence le mystère qu’interroge le roman. Le roman n’est pas une confession de l’auteur, mais une exploration de ce qu’est la vie humaine dans le piège qu’est devenu le monde.”
Mon troisième roman occupe mes pensées tous les jours, mais les idées doivent encore infuser un peu avant de voir le jour. Une chose est certaine : j’y aborderai justement la création littéraire, le besoin et le goût pour écrire des histoires, et pour cela Julie (héroïne de mon premier livre) revient au cœur de l’intrigue, avec des "et si" qui accapareront son esprit !
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